L’Algérie célèbre, vendredi 12 janvier, le 1e jour de l’an amazigh 2974. Officialisée comme journée chômée et pays depuis 2017, l’occasion devient un symbole de l’identité algérienne. Un moment pour rappeler l’attachement des algériens à leur terre et à leur culture. D’est en ouest, du nord au sud, la célébration est la même.

Outre l’étalage de l’art culinaire et vestimentaire algérien, la célébration de cette journée est agrémentée d’activités culturelle et scientifique rappelant la profondeur historique de cette identité, partagée aussi avec d’autres peuples d’Afrique du Nord.

Entamées déjà depuis plusieurs jours, les festivités battent leur plein à l’approche du jour ‘’J’’, partout dans le pays : Festivals de théâtre, journées d’études, concours et, pour la première fois, « le marché de Yennayer », inauguré officiellement à Alger cette année.

Le programme officiel des festivités a été mis en place par le Haut-Commissariat à l’amazighité (HCA). Il a été lancé, ce mercredi, par le secrétaire général de cette instance Si El-Hachemi Assad à l’occasion d’une cérémonie organisée au Cercle national de l’Armée de Béni Messous.

Lors d’une allocution prononcée à l’occasion, il met en exergue «le souci du président, Tebboune, de préserver et consolider les composantes de l’identité nationale». Il lui a d’ailleurs adressé ses remerciements, «pour son parrainage des festivités nationales de Yennayer, parallèlement à la 4ème édition du Prix de la littérature et de la langue amazighes, prévue jeudi au Centre international de conférences (CIC) Abdelatif-Rahal».

Cette rencontre s’est déroulée en présence du conseiller du président de la République chargé des organisations non gouvernementales et des droits de l’Hommen Hamid Lounaouci, du président du Conseil supérieur de la jeunesse (CSJ), M. Mustapha Hidaoui, et de représentants de différentes instances. «La wilaya d’Alger a été choisie pour abriter ce grand événement, placé sous le slogan ‘’Yennayer, trésor culturel authentique et creuset du développement durable’’, en ce qu’elle incarne clairement cette référence séculaire dont nous devons être fiers en tant qu’Algériens et ce legs commun que nous devons mettre au service de la consolidation de la cohésion nationale», explique Si El Hachemi Assad.

Selon lui, le programme des festivités du nouvel an amazigh se décline en plusieurs volets, dont «Souk Yennayer» à Alger, qui met à l’honneur le patrimoine culturel national à travers des stands d’artisans et de start-up s’intéressant à la valorisation du patrimoine national et à la promotion de la langue et de la culture nationale dans le but d’encourager les jeunes universitaires à s’intéresser davantage à ce domaine fertile.

De plus, ajoute-t-il, « des ateliers thématiques scientifiques et de formation dans les domaines de la traduction et de la recherche onomastique sont également prévus au profit des chercheurs et des personnes intéressées par la langue et la culture amazighes».

Il cite, dans ce sens, « l’ouverture de nouvelles spécialités de recherches sur les dimensions historique et culturelle de l’identité algérienne, à travers le legs culturel national Yennayer, en insistant sur l’importance de débattre de la pluralité culturelle et du multilinguisme dans le cadre de l’avant-projet d’Atlas linguistique algérien ».