La fierté de tamazight résonne à Beni Haoua
Le secrétaire général du Haut Commissariat à l’amazighité s’est réjoui de l’engouement populaire pour cet événement…
Béni Haoua, une petite ville berbérophone à la riche histoire, a accueilli, hier, la commémoration de la Journée nationale du livre et de la bibliothèque. Cet événement, qui coïncide avec le 7 juin de chaque année, a été inauguré par le wali de Chlef, Attalah Moulati, en compagnie du secrétaire général du Haut Commissariat à l'amazighité (HCA), Si El Hachemi Assad. «Nous avons choisi cette région afin de montrer encore une fois la dimension nationale de tamazight», a souligné avec beaucoup de fierté le SG du HCA. Assad s'est réjoui de l'engouement populaire qu'a suscité cet événement. Car, malgré le fait que ces festivités se déroulent, en pleine semaine, un monde fou a gagné le jardin public où le livre s'est exposé dans toute sa splendeur. Un enthousiasme pour le livre en général, et tamazight en particulier. La fierté de tamazight résonne dans cette station balnéaire où l'on parle couramment le berbère. Pour Si El Hachemi,cela laisse entrevoir un avenir radieux pour le pays. Car, il rappelle qu'il n'y a pas de développement et de créativité sans le livre et l'identité. «Cette journée vise à élargir la lecture et à mettre en valeur le rôle essentiel du livre dans la société», rétorque t-il. Si El Hachemi Assad a saisi cette occasion pour saluer la décision judicieuse du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, d'instituer cette journée, considérée comme un symbole fort de résistance et de préservation de la culture
algérienne. Le premier responsable de la wilaya de Chlef a de suite pris la parole pour évoquer ce qu'il qualifie de crime contre la culture. Pour lui, la meilleure réponse à cet acte criminel est de «commémorer cette journée et de rétablir la place des livres et des bibliothèques dans notre société». Il exprime, néanmoins, sa préoccupation quant à l'état actuel de nos bibliothèques, qui semblent dépourvues de vie. Selon lui, la Journée nationale du livre et de la bibliothèque, instaurée par le chef de l'État, vise à remédier à cette situation en redonnant à la lecture la place qui lui revient. C'est dans ce sens qu'une aide a été accordée à l'association locale, «Tifawine». Une découverte pour le premier responsable de la wilaya, qui s'est faite grâce à cet événement. Face au travail remarquable que fait cette association en faveur de la culture en général et l'instauration de l'amour de la lecture chez les jeunes en particulier, le wali a décidé de revoir l'état du siège de l'association tout en le dotant de matériel nécessaire pour qu'il puisse continuer sur cette voie. C'est dans ce sens qu'il a donné l'exemple de cette association de Beni Haoua ainsi que Numidia à Oran qui sont activement impliquées dans des initiatives visant à préserver et à transmettre l'héritage culturel du pays. Numidia et Tifawine sont des exemples vivants de la société civile en action, oeuvrant pour le développement du pays. Si El Hachemi Assad souligne l'importance de prendre exemple sur ces associations et encourage les jeunes bénévoles à s'engager de la même manière. Il considère leur travail comme un modèle à suivre, car il témoigne de l'impact positif que peut avoir la société civile dans le développement du pays.Il invite «Les chercheurs et les universitaires à s'inscrire dans cette dynamique et à renouveler leur alliance avec le livre et la lecture, en contribuant à la préservation et à la diffusion du savoir et de la culture», réplique t-il. Après l'inauguration officielle, la Journée nationale du livre et de la bibliothèque à Béni Haoua s'est poursuivie avec des tables rondes passionnantes, animées par des spécialistes renommés. L'un des temps forts de l'après-midi a été une conférence captivante sur la langue amazighe et ses différentes variantes en tant que moteur de la cohésion sociale et du développement durable. Des professeurs de renom se sont succédé pour donner des exemples concrets et fournir des explications claires sur l'importance cruciale de la langue amazighe dans le bon vivre ensemble. De plus, un programme d'ateliers a été spécialement conçu pour les jeunes et les enfants de la région. Ces ateliers ont offert une occasion unique d'éveiller l'amour de la lecture et de l'écriture chez les plus jeunes. De beaux et longs débats ont suivi entre les participants venus des quatre coins du pays, mais aussi entre les differtentes generations. C'est cela le pouvoir magique des livres...