• ALGER - "Le lectorat du livre littéraire amazigh: état des lieux et perspectives", est l'intitulé d'une conférence sur l'édition et la production littéraire en Tamazight, animée lundi à Alger dans le cadre du 26e SILA, par des universitaires et des éditeurs qui ont estimé, en substance, que la généralisation de Tamazight sur le territoire national constituait un "facteur favorable à l'augmentation du lectorat en cette langue".

    Organisé par le Haut-commissariat à l'Amazighité (HCA), en présence de son secrétaire général, Si El Hachemi Assad, la conférence, présidée par l'enseignant-chercheur Farid Benramdane de l'Université M'Hamed-Bouguerra de Boumerdès, a vu se succéder, le professeur Mohand-Akli Salhi de l'Université Mouloud-Mammeri de Tizi-Ouzou, le Docteur et chercheur Idir Sadouni, la doctoresse au département de Langue et Culture amazighe de l'Université Mohand-Oulhadj de Bouira, le Docteur Mohamed Lamine Baguir et l'écrivain-traducteur et éditeur à Batna, Abderrahmane Kaouda.

    Après une minute de silence observée à la mémoire des victimes du génocide perpétré par l'armée d'occupation sioniste contre la population ghazaouie en Palestine, le secrétaire général du HCA a déclaré, "le lectorat en langue amazighe existe", donnant un récapitulatif des productions réalisées par le HCA ces dernières années, avec notamment la sortie de "plus de 340 titres et des dizaines d'interfaces numériques et audiovisuelles", en plus de plusieurs "rencontres, forums et ateliers de formation organisés dans tout le pays", a- t-il encore précisé.

    Soulignant que l'Amazighité était un "facteur de consolidation sociale", Si El Hachemi Assad a annoncé la tenue prochaine (24-28 novembre) à Adrar, sous le slogan: "La création littéraire et la recherche scientifique au service de l'Unité nationale", d'un "important projet de formation scientifique dédié à la recherche dans la langue et la culture amazighe", ainsi qu'un atelier pratique sur "la méthode de création d'une banque toponymique nationale.

    L'ensemble des participants à cette rencontre ont tenté de répondre aux nombreuses problématiques soulevées lors de cette rencontre, celles, entre autres, de savoir, si le lectorat en langue amazighe existait en Algérie ? Comment calcule-t-on le nombre de lecteurs dans cette langue ? Et qui sont ces lecteurs ?

    Les orateurs se sont également étalés sur leurs propres expériences de sensibilisation à l'acte de lire, ainsi que leurs travaux en classe, empreints de méthodes incitatives et motivantes, ou dans le domaine de l'édition avec le rappel de tous les efforts consentis par des "éditeurs citoyens" qui œuvrent, à l'image de toutes ses enseignantes et enseignants, à "promouvoir l'enseignement de Tamazight".


    La rencontre a été clôturée avec le poète Brahim Seddiki, invité par le HCA pour déclamer son dernier texte poétique intitulé "Rafikat El Omr" sur le crime contre l'humanité commis à Ghaza, victime d'actes terroristes et barbares perpétrés par l'armée d'occupation sioniste, une poésie traduite en tamazight.

    Depuis le 26 octobre, le 26e SILA réunis des exposants, des écrivains et des intellectuels de 61 pays, qui mettent en lumière, sous le slogan "L'Afrique écrit son avenir", les acquis historiques et culturels de ce grand continent, berceau de l'humanité et invité d'honneur de cette 26e édition.

    Le 26e SILA ouvre ses portes au public tous les jours jusqu'au 4 novembre, de 10h00 à 22h00 au Palais des expositions à Alger