Le Haut commissariat à l’amazighité (HCA) s’associe à un hommage pour Mohamed Brahim Salhi, anthropologue de renom. Le secrétaire général de cette institution, Si Hachemi Assad a en effet reçu, lundi 9 septembre, les membres de l’association culturelle du village d’Igil n’Tzarth, commune de Larbaa Nath Irathen (Tizi Ouzou).  

«Cette rencontre s’inscrit dans le cadre des préparatifs en cours pour l’organisation d’une journée d’hommage au défunt professeur Mohamed Brahim Salhi, spécialiste de la recherche anthropologique et de la culture amazighe, qui se tiendra dans son village natal d’Ighil n’Tazarth, commune de Larbaa Nath Irathen, le vendredi 13 septembre 2024», précise un communiqué du HCA. A cette occasion, l’institution «a encouragé cette noble initiative en apportant son soutien à travers la présence de ses cadres, le don de livres à l’association, ainsi que la publication d’un nouvel ouvrage intitulé La Tariqa Rahmania. De l’avènement à l’insurrection de 1871  par le défunt, qui sera distribué lors de l’événement, annonce l’institution». 


Ancien doyen de la faculté des sciences sociales (Université de Tizi Ouzou), et ancien directeur de l’INRE, chercheur associé au CRASC et membre de son conseil scientifique, le Pr Salhi est décédé en août 2016, laissant derrière lui une œuvre formidable. 

Né en 1952 à Tizi Ouzou, Mohamed Brahim Salhi «a un itinéraire singulier, que ce soit au niveau de son cursus scolaire, de ses recherches, ou de son engagement au sein de l’Université, des sociétés savantes et de la recherche scientifique», note le CRASC. Le riche cursus universitaire de Mohamed Brahim Salhi «reflète bien ses compétences solides dans différents domaines de l’enseignement et de la recherche scientifiques. 

Des études en sciences politiques à Alger (1974), ensuite un doctorat 3e cycle (1979) à la prestigieuse Ecole des hautes études en sciences sociales (l’EHESS) de Paris, en sociologie-ethnologie, puis un doctorat d’Etat en lettres et sciences humaines à l’Université de la Sorbonne Nouvelle (Paris III, en 2004) sur Société et religion en Kabylie 1850-2000. Cette thèse montre son choix d’étudier le fait religieux, dans une exploration approfondie qui l’amène au constat désolant du peu d’intérêt des administrations locales pour les archives, qui sont l’âme d’une Nation (…) Enseignant depuis 1979 à l’université Mouloud Mammeri de Tizi Ouzou, 

Mohamed Brahim Salhi a non seulement laissé sa trace sur le plan de la recherche, mais aussi sur le plan de la contribution à la gestion de l’université. Il a occupé le poste de vice-recteur à l’université de Tizi Ouzou, par la suite, il sera nommé  doyen de la faculté des sciences sociales de la même université. 


Il a aussi été coordinateur de l’Ecole doctorale en anthropologie à Oran (EDA-Oran) et directeur de l’Institut national de la recherche en éducation, à Alger (INRE)», détaille le centre de recherche dans un article hommage. 

Une revue rapide de ses publications et projets de recherche montre trois constantes : le fait religieux, la citoyenneté et le local. Son terrain de prédilection est la Kabylie, précise la publication. N. Iddir

  la source : elwatan-dz