Le tamazight sera généralisé dans d’autres wilayas à la prochaine rentrée.

La ministre de l’Education nationale, Nouria Benghebrit, prévoit de généraliser l’enseignement de la langue amazighe au-delà de 11 wilayas actuellement pour en atteindre 20 au total, durant la prochaine année scolaire, a annoncé, mardi soir à Tizi-Ouzou, la première responsable du secteur, citée par l’APS. Intervenant lors d’une conférence de presse organisée en marge de la cérémonie en l’honneur des meilleurs lauréats des examens de fin d’année de la wilaya de Tizi-Ouzou, la ministre a indiqué que les directeurs de l’Education nationale ont été saisis à cet effet. «J’ai demandé cette année aux directeurs de l’éducation de faire un effort supplémentaire pour qu’on puisse passer de 11 à 20 wilayas pour assurer l’enseignement de cette langue nationale», a-t-elle indiqué. La commission mixte MEN/HCA, mise en place en février dernier à la faveur de la signature d’un accord cadre, est chargée de «trouver des solutions opérationnelles pour que cette langue nationale puisse trouver sa place dans le paysage institutionnel de l’Education nationale». Un travail sérieux et serein est engagé avec le ministère de l’Education. La commission installée est à sa sixième réunion. Elle travaille sur plusieurs aspects, tels que «les problèmes de pédagogie, qui sont posés actuellement, les difficultés socioprofessionnelles, auxquelles font face les enseignants, et la généralisation de l’enseignement», précise Si El Hachemi Assad, Secrétaire Général du HCA, contacté par El Watan. «Nous ambitionnons de consolider d’abord cet enseignement dans les wilayas où il est déjà suivi», relève le SG du HCA, qui indique que la généralisation de l’enseignement est une «avancée positive» qui permet «à moyen terme de consolider la dimension nationale de tamazight sans toutefois brûler les étapes». Mme Benghebrit a signalé que l’ouverture de postes pour l’enseignement de tamazight est liée à la demande exprimée sur le terrain par les directions de wilaya de l’éducation. Ce chiffre n’est pas établi de manière administrative mais plutôt pédagogique à partir de l’identification faite à l’échelle locale. Elle a précisé que la généralisation de l’enseignement de cette langue n’est pas soumise à un nombre d’élèves préétablis et se fera en fonction des demandes exprimées. «Nous n’avons pas établi des conditionnalités de chiffres en matière d’élèves. Même si la demande est exprimée par seulement deux élèves dans un établissement, nous procéderons au recrutement des enseignants», a-t-elle précisé. Les enseignants de tamazight ont bénéficié de plus nouveaux postes budgétaires. Le HCA entend faire recruter les diplômés par d’autres administrations. «La nouveauté cette année, c’est l’effort entrepris avec la Fonction publique pour permettre le recrutement des diplômés, dont le nombre est de quelque 3000 actuellement, dans d’autres corps que celui de l’enseignement», a relevé Si El Hachemi Assad, précisant que la Fonction publique a instruit quatre départements ministériels afin d’intégrer les diplômés «en vue d’ouvrir des perspectives de recrutement aux corps et grades de fonctionnaires». Nadir Iddir El Watan du jeudi 16 juillet 2015