Mme Zerouati : « Contribuer à la socialisation de l’amazigh. »
M. Assad : « Installation imminente de l’Académie de la langue Amazighe. »
Elaboration d’un recueil de 3.000 termes utilisés dans les médias.
Une rencontre entre le HCA et l’APS a eu lieu, hier, en présence de Mme Fatma-Zohra Zerouati, ministre de l’Environnement et des Énergies renouvelables.
Dans une allocution inaugurale, Mme Fatma -Zohra Zerouati a exprimé la disponibilité, pleine et entière, du ministère qu’elle dirige de «contribuer à la socialisation de l’amazigh». La ministre a aussi insisté sur le fait que la promotion de cette langue est «de la responsabilité de tous». Il faut dire que le recueil qui a été présenté hier fait justement partie de toutes ces actions visant à promouvoir la langue amazighe. Aussi et comme mis en avant par le directeur de l’information de l’APS, le projet de recueil «atteste du caractère fructueux de ce partenariat qui s’est traduit par de nombreuses réalisations». M. Beldi Fakheredine, qui s’exprimait à l’ouverture du Forum, qualifiera le partenariat entre l’APS et le HCA — entamé depuis le lancement d’un site d’information en amazigh en 2015 — de «modèle», dans le sens où ce dernier a permis l’aboutissement de divers projets.
L’autre annonce importante faite à la faveur de ce forum d’information concerne l’installation de l’Académie algérienne pour la langue amazighe, qui est «imminente», selon le SG du HCA qui s’est félicité de «cet énorme acquis» et qui a affirmé que le travail entre cette future académie et le HCA est un travail de «complémentarité». Il faut savoir que l’atelier spécialisé, organisé hier au siège de l’agence APS, s’inscrit dans le prolongement d’une première étape consacrée à la traduction vers la langue amazighe de différents supports élaborés durant l’année 2017 et dont l’objectif est l’adaptation graduelle aux dispositions de la Constitution, révisée en février 2016. Il a été également question d’une lecture de validation de l’option d’une transcription codifiée quand il s’agit de frontons et/ou d’imprimés administratifs, et de la réalisation de supports sonores pour les messages destinés aux usagers et aux voyageurs.
Le HCA a par ailleurs retenu la date d’hier, samedi, pour procéder à l’installation d’une cellule de traduction devant entamer des travaux liés aux nomenclatures des métiers de la formation professionnelle et des activités du secteur du commerce. Ce que l’on retiendra de cette rencontre, qui a vu la participation d’un panel d’universitaires-traducteurs, c’est que l’année 2018 devrait être marquée par de nombreux événements qui viendront ainsi consolider les acquis consacrés à travers la révision constitutionnelle initiée par le Président de la République. «Nous visons à accélérer la socialisation de la langue amazighe et l’ancrage de son utilisation, notamment dans le service public», a notamment déclaré le SG du Haut-Commissariat à l’amazighité, lors de ce forum d’informations. Ce même responsable a également indiqué que l’activité qu’organise le HCA «sous forme d’un atelier continu répond, en fait, au besoin de généraliser l’utilisation de la langue amazighe dans le cadre du service public».
Il soutient que cette rencontre est «importante», dans le sens où elle dénote, dit-il, de la «mobilisation du HCA à accomplir sa mission, notamment en matière de socialisation de l’amazigh», insiste-t-il. Le SG du HCA, et après avoir salué l’engagement et la disponibilité affichés par l’APS et ce partenariat «modèle porté sur des actions concrètes», a par ailleurs affirmé : «Nous sommes mobilisés, à l’extrême, pour traduire les directives de Son Excellence le Président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, à savoir les trois directives données lors du Conseil des ministres du 27 décembre 2017 sur la promotion et la généralisation de l’enseignement de l’amazigh, sur l’urgence d’asseoir une loi organique pour l’académie de la langue amazighe et la reconnaissance de Yennayer», a-t-il rappelé.
Revenant ensuite au plan de charge du HCA pour l’année 2018, M. Assad cite les axes les plus importants du programme arrêté pour cette année. Il s’agit essentiellement d’accompagner les efforts des départements ministériels pour la promotion de la langue amazighe, mais aussi d’encourager toute initiative lancée par la société civile, dans ce sens.
On apprend, d’autre part, que l’agenda recèle plusieurs activités, notamment des tournées dans une dizaine de wilayas où la langue amazighe n’est pas encore enseignée dans les établissements scolaires, et un colloque sur la littérature amazighe qui aura lieu en avril prochain dans la wilaya de Ghardaïa, a-t-il fait savoir.
Parmi les actions prévues pour 2018, M. Assad a évoqué également le grand projet de réalisation de la statue du roi numide Massinissa au niveau de la place Tafourah (Alger).
Soraya Guemmouri