Le ministre a également déclaré que son département ministériel prendra une part «active» à la promotion de la langue amazighe, qui constitue un fondement de l'identité nationale.

Le ministre de la Communication, Hamid Grine, a réitéré hier à Alger, l'engagement de son département ministériel pour la promotion du journalisme d'expression amazighe, notamment à travers la formation et la professionnalisation du métier. Intervenant à l'ouverture de la première session de formation interactive des journalistes exerçant en tamazight, organisée par le Haut Commissariat à l'amazighité (HCA), M.Grine a également insisté sur la volonté de son département ministériel de prendre une part «active» à la promotion de la langue amazighe, qui constitue un fondement de l'identité nationale, dans les médias nationaux. Il a rappelé, à ce propos, les efforts fournis depuis des décennies, «parfois dans des conditions difficiles», par des professionnels de la presse, pour rendre la langue amazighe «visible» au sein des médias nationaux. Insistant sur la formation des professionnels de la presse d'expression amazighe, le ministre a estimé que l'élaboration d'un lexique dédié à la presse dans cette langue est un outil «important» dans cette quête pour la promotion de l'usage du tamazight dans la presse. De son côté, le secrétaire général du HCA, Hachemi Assad, a rappelé que cette formation entre dans le cadre de la mise en oeuvre de la convention de partenariat passée entre le HCA et le ministère de la Communication, en février dernier, visant à promouvoir l'usage de tamazight dans les médias. C'est ainsi qu'il a assuré les participants (des journalistes d'expression amazighe), que le HCA continuera à accompagner les professionnels des médias amazighophones pour relever le défi de doter tamazight d'un lexique propre aux médias. Le SG du HCA a souligné, dans ce cadre, que «tout sera entrepris pour élaborer un lexique spécialisé dédié exclusivement aux professionnels des médias», assurant, par là-même, une continuité dans la formation des journalistes amazighophones. Pour Belkacem Mellah, chargé de la communication au Premier ministère, la promotion de tamazight est «devenue un fait réel», estimant que le nombre «important» de festivals pour la préservation et la promotion du patrimoine amazigh est là pour témoigner des efforts consentis par l'Etat dans cette voie. Pour lui, une étape importante a été franchie dans le processus de promotion de cette langue, au point, a-t-il dit, qu'on ne parle plus aujourd'hui, de chaoui, kabyle, mozabite, targui, mais de langue amazighe. Cette session de formation interactive des journalistes en tamazight, qu'abrite la Bibliothèque nationale du 1er au 4 septembre, verra la participation d'un nombre de spécialistes des médias et des questions liées au lexique amazigh, qui animeront plusieurs ateliers.